Continuons nos suppositions. Et si, sur notre réseau social préféré, nous ne pouvions publier qu’une seule fois par jour ? J’entends déjà ta remarque : « Oui, bon, moi de toute façon, je ne publie jamais de statut / tweet. »
C’est pas faux, et je suis souvent dans ton cas. Mais pour ceux qui postent beaucoup ? Ceux qui, comme un certain Donald, se lancent parfois dans des monologues à n’en plus finir ? Ou, comme certains médias qui, voulant absolument occuper l’espace et gagner en visibilité, publient 30, 50 ou 100 tweets ou statuts par jour ?!
Ceux là parviennent en effet à occuper l’espace. Pire encore, ils occupent notre temps. Allons jusqu’à dire qu’ils le vampirisent. Cette course à l’attention est arrivée à un point tel, qu’à vouloir suivre un seul grand média par jour, on ne devrait faire que ça. Quand on multiplie les sources, médias, journalistes, commentateurs, blogs, influenceurs, experts, simples twittos, on obtient une production quasi-industrielle d’informations. Impossible à suivre, impossible à appréhender, impossible à comprendre.
Notre temps lui est le même. Notre journée fait encore 24h.
Et il y a de forte chance que ce soit encore le cas dans 5 ans.
En ne permettant qu’une seule publication par jour, notre réseau social imposerait donc une limite. Une limite en quantité donc, qui nous guiderait probablement vers une plus grande qualité des contenus. Une limite qui nous inviterait tous à peser nos mots, à penser un peu plus à ceux qui nous lisent, et in fine à nous faire prendre conscience que notre temps, comme celui de ceux qui nous lisent, est limité, rare, et donc précieux.